À l’issue d’une course captivante et malgré une huitième position sur la grille de départ, la TS050 Hybrid #7 de Mike Conway, Kamui Kobayashi et José María López s’est imposée à l’arrivée – sa première victoire de la saison –, avec 11,440 secondes d’avance seulement sur la voiture sœur #8 de Sébastien Buemi, Kazuki Nakajima et Fernando Alonso.
Ce classement marque pour Toyota la sixième victoire sur les sept dernières éditions des 6 Heures de Fuji, et la première pour Mike et Kamui depuis leur triomphe mémorable à domicile en 2016. La course est d’autant plus particulière pour José qu’il signe le tour le plus rapide et remporte ici sa toute première victoire en WEC, ayant rejoint l’écurie la saison passée.
Ce résultat porte à 14 points l’avance de TOYOTA GAZOO Racing sur Rebellion Racing au championnat du monde des équipes. Au classement des pilotes, il creuse l’avantage de Sébastien, Kazuki et Fernando tandis que Mike, Kamui et José remontent en seconde position, à 13 points d’écart.
Lors d’un départ mouvementé sur une piste détrempée, Kazuki réussit à conserver la pole sur la voiture #8. Pendant ce temps, Kamui sur la #7 profite de l’avantage de la transmission intégrale dans ces conditions difficiles pour passer de la huitième à la seconde place dès le deuxième tour. La première heure est pleine de rebondissements. Rapidement, Kamui s’arrête au stand pour chausser des pneus pluie, avant que la voiture de sécurité ne balaye la grosse minute d’avance de Kazuki.

Peu après, la #8 opte pour des pneus intermédiaires, laissant la tête à la SMP #11. Les caprices de la météo ajoutent au suspense puisque un beau soleil sèche la piste en fin de période de neutralisation temporaire. Les pneus de Kamui étant désormais inadaptés, il est le premier à s’arrêter au stand pour passer en slicks après la demi-heure d’interruption, décision qui se traduit aussitôt par d’excellents temps.
Kazuki et les autres prototypes LMP1 l’imitent dans la foulée. Une fois la hiérarchie stabilisée en début de deuxième heure, Kamui pointe en tête sur la #7, suivi de près par Kazuki. Progressivement, les deux TS050 Hybrid distancent la Rebellion #1, en troisième position.
Lorsque Kazuki passe le volant à Sébastien après deux heures intenses, la #8 est à une dizaine de secondes de la voiture sœur. Mais à la faveur de pneus neufs, Sébastien commence à réduire l’écart sur une piste désormais parfaitement sèche, pour prendre la première place au moment où Kamui achève son épique relais de deux heures et demie et cède le volant à Mike. Tributaires de la fraîcheur des pneus, les deux voitures se livrent ensuite à un chassé-croisé en tête.
À l’issue d’une neutralisation sous drapeaux jaunes à deux heures de l’arrivée, José et la #7 mènent d’environ 20 secondes sur Fernando et la #8, tous les deux à un rythme très élevé. C’est lors du 153e tour que José établit le meilleur chrono de la course, maintenant son avance en tête pour passer le volant à Kamui à une demi-heure de la fin.
C’est donc à ce dernier que revient l’honneur de conduire la #7 sous le drapeau à damiers, suivi par la #8 pilotée par Kazuki – un doublé de rêve à domicile. L’équipe a bien l’intention de réitérer ce résultat en Chine pour les 6 Heures de Shanghai le dimanche 18 novembre, dernière course de l'année 2018 et cinquième des huit manches de la Super Saison.
